Voici un premier article, dans une nouvelle catégorie sur mon site, « Le blog métophorique ». Pour aider mes lecteurs à se familiariser avec des concepts et modèles essentiels aux Managers et Dirigeants, de façon décalée. Les métaphores sont souvent un moyen sérieux et fun pour viser des succès élevés. Un peu de légèreté dans notre monde de rigueur économique en plein bouleversement.
Un contexte exotique
Je me dévoile un peu. Le dévoilement est un comportement important dans ma pratique de coach, car il renforce le sentiment de confiance mutuel avec mes clients. Me voici installé en Indonésie, au coeur de Java. J’y étais venu visiter, en 2013, une splendeur du Patrimoine de l’Humanité, le temple bouddhique et mythique de Borobudur, un summum de bas-reliefs et d’architecture datant du 8e siècle, sur 10 étages !
Jogger de longue date, j’étais venu courir le « 10km volcano run » en mars 2020. L’escale à Singapour était truffée de caméras thermiques. Puis le sas de départ de la course était accessible après un shoot thermo-frontal conforme. Je repars avec ma lourde médaille d’une belle dernière course de masse avant longtemps. Quelques jours plus tard, les confinements inondaient la planète.
Je pèse le pour : rester dans un paradis climatique où j’ai toujours rêvé de vivre, et en couple. Et le contre : rester un étranger avec un visa précaire dans un pays émergeant, ou rentrer en France avec les « derniers » vols, et retourner seul dans ma grisaille de banlieue bétonnée. J’ai misé sur mon adaptabilité, et sur le lâcher-prise patiemment expérimenté dans mes méditations Vipassana. De toute façon, on va tous au même endroit, et un jour ou l’autre, ce sera résolu.
L’autre « pour », tout de même, c’est que tous mes rendez-vous de coaching basculaient en visio. A 11000 km de plus, quelle importance ?!
Donc, je suis resté ! Bientôt 2 ans de rendez-vous en visio, et mes chers clients progressent encore plus vite, notamment grâce leurs précieux feedbacks.
Démarrer de zéro ou presque, un premier succès
Il y a 1 an, nous décidons, avec mon compagnon, de nous mettre au vélo, pour une bonne raison… Je n’ai guère d’expérience sur 2 roues, à part d’avoir poussé mon 3 vitesses toute la côte du Ventoux dans les années 70, un jour de Tour de France. Et d’avoir réitéré l’essai du Ventoux tout en danseuse, il y a quelques années, sans aucun entrainement !
Nous achetons 2 VTTs, avec 11 vitesses sur la roue arrière. Ça évite les embrouilles des 2 changements de vitesse, c’est très précieux dans les subits raidillons omniprésents ici.
Puis nous démarrons un entrainement en apparence au feeling, alternant grimpe et distance à plat. A Jogjakarta, la grimpe est vers le nord, sur les pentes du Volcan Mérapi. Et le relatif plat est sur les 3 autres points cardinaux.
Un démarrage avec des courtes sorties et peu de dénivelé, pour expérimenter et observer les réactions du vélos et du corps, à cet exercice nouveau. Comme un Manager en prise de poste, livré à lui-même !
Sur les conseils d’un ami, « buvez souvent pour éviter les crampes »un , dans ce climat qui oscille autour de 30°, précieux conseil !
Pour les KPI, ma montre-cardio se révèle très utile, pour mesurer les indicateurs instantanés, la récupération, la taille des efforts, et les progrès sur le temps. Incontournable pour se donner des objectifs de progrès, constater les excès, et corriger les erreurs. Également pour analyser et comparer tout ce qu’une activité requiert de précision pour progresser.
Un an après, zéro blessure, j’en suis à un nouveau record de distance 85 km et je suis prêt pour un test sur 6 jours.
Un premier tour de manège, et un succès tout de même
J’ai planifié, sur un site de cyclisme, 300km en 6 étapes. Java compte des dizaines de volcans qui se touchent par endroit. Le périple fait quand même 3600 de dénivelé positif, en essayant de rouler « en bas », tout en évitant les grandes routes.
Un peu de rigueur, contre la rigueur de soleil (coeff UV 11 tous les jours), je me lève à 4h. L’éveil des villageois, assis sur le pas de leur porte en pleine nuit, ou balayant les feuilles. Ou encore un marché nocturne matinal, dans la pénombre à part les phares des motos, le spectacle commence tôt ! Puis, entre 6h30 et 8h, le ballet des écoliers déposés à l’école, tous en uniformes spécifiques selon leur niveau. Puis le ballet des salariés se rendant au travail, en moto pour la plupart. Tout cela interrompt temporairement la tranquillité sur les petites routes.
Sur 6 jours, j’aurai traversé des km de rizières, de forêts de bambous, de forêts d’hévéas plus en moins exploitées, de villages plutôt modestes, et peu de nature au naturel ! Java est 10 fois plus dense que la France, donc seuls les terrains vraiment abrupts sont vraiment déserts ! J’ai aussi parcouru des km de descentes et raidillons vertigineux, m’obligeant à faire des détours ou de la poussette, en particulier quand la pente dépassait allègrement 10-15%. Ou quand le sentier ressemblait à un toboggan de glaise, ou encore quand la piste bétonnée était mouillée ou luisante de fine mousse verte ! Ces tracés infernaux sont soit des routes de plus grande pente, soit dans les profondes ravines de rivières qui descendent des volcans depuis des siècles.
Difficultés et enseignements
Je me suis construit mon feedback et ma courbe d’apprentissage au fil de l’eau de mon périple :
- revoir le contenu de mon fret de 8kg vraiment utile ou superflu, pour limiter l’effort dans les montées des prochains périples. Il y a toutefois des incontournables pour rester opérationnel : le laptop et son chargeur, quelques outils, 2 bananes, et 2 bidons d’eau. En plus du porte-bagages et des 2 sacoches qui tarent déjà 2 kg.
- Retoucher les trajets automatiques de l’appli vélo, l’allonger pour diminuer les raidillons impossibles ou risqués.
- Ne regarder que 2 indicateurs clés pour chaque étape : la distance et le dénivelé positif. Le dénivelé négatif ou un profil globalement en descente ne présage en rien de l’effort instantané ou cumulé !
- Capitaliser sur les acquis en les gardant bien en tête : boire régulièrement, même en l’absence de sensation d’effort, anticiper les changements de braqué à l’avance,
- Prendre du plaisir en restant conscient de l’instant présent (ou en repensant au métro ou à la ville), profiter de la vie entre 2 rendez-vous clients, agrémenter mes tâches à l’ordi avec une vue nature et de la musique douces.
Tout cela est un parfait reflet pour mon travail :
- Identifier le 20/80 plus sérieusement, une sérieuse clé du succès !
- Planifier mieux pour gagner en productivité, une autre clé du succès !
- Identifier les indicateurs essentiels qui préfigurent le succès !
- Faire des pauses, alterner les efforts. Très utile pour le travaillomane qui cherche à se transformer.
- Développer la pleine conscience et le contentement. Continuer à modifier mes croyances de conso en découvrant les sources d’une vie plus authentique.
2e tour de manège
En préparation d’un nouveau succès, ce sera l’objet d’articles suivants.
Cap sur l’horizon
Le cap sur l’horizon est de bien planifier et réussir le périple Jogjakarta-Bali de 600 km et 5000m+, dans quelques mois.
Pour moi, il s’agit aussi de mieux profiter de l’instant présent. Et de me contenter de mes progrès comme de mes limites, pour gagner en sérénité.
Et pour vous, à présent :
- Qu’est-ce que cet article (et ses liens) vous inspirent pour votre vie professionnelle ?
- Et pour votre équilibre vie pro/ vie perso ?
- Qu’avez-vous identifié aussi pour développer certains de vos collaborateurs ?
- Ou encore modifier vos comportements et votre communication sur le fond avec plusieurs personnes de votre entourage ?