La ligne droite, c’est fun un temps
De retour en France, direction Monaco (on fait pire !) à l’usine Biotherm (Merci l’Oréal). Responsable du Service qualité des Packagings. Comme Manager d’une dizaine de personnes, j’étais encore bancal, sans tuteur, ni formation, et je pouvais être un peu raide dans la relation avec mes N-1, pas fun. Je ne savais pas encore comment mobiliser positivement. En parallèle j’ai appris les secrets des packagings, et surtout gentiment challengé nos fournisseurs pour qu’ils atteignent notre niveau d’exigence. A force de persévérance et d’encouragements, j’ai réduit leur indicateur de non-qualité de 30 à 3% en 3 ans.
Cela m’a valu d’atterrir en Picardie dans une splendide usine, comme Chef d’unité de production des parfums Guy Laroche et Armani (toujours l’Oréal), devenant de facto, Manager de Managers avec un bel atelier de 100 personnes. C’était le boom de l’automatisation des lignes de conditionnement, où nous passions du tout manuel au tout automatique, révolution autant technique qu’humaine ! J’ai alors réussi à mobiliser juste par mon enthousiasme et toujours au feeling ! Ça a bien marché : une déléguée CGT est venue me dire un jour qu’il y avait une personne de trop sur la ligne ! Sa chef de secteur était scotchée.
Je suis ensuite parti faire un MBA dans l’Indiana (Krannert-Purdue), ciblé pour son programme en 1 an, avec, euh, un retour abrupt à la case « ambiance prépa » vu la densité en credit-hours et le rythme infernal pour boucler tout en un an. J’ai aussi découvert, au milieu de l’Amérique très très profonde dans sa culture mainstream (gros pickups, shopping malls et fast foods, what else ?!) , une culture très positive, ce qui m’a profondément marqué et confirmé le style auquel j’aspirais : on n’y parlait jamais d’erreur, de problème, ou d’échec, mais de potentiel, challenge, et progrès !
De retour en France à nouveau, je suis devenu Directeur d’exploitation aux Bateaux Parisiens (Sodexo), passant de l’industrie aux services, attendu pour y apporter de la rigueur et de la structuration. J’ai contribué à bien réduire le turnover des saisonniers tout en augmentant les ventes à bord des croisières commentées. Mais bon, la routine du tourisme de masse, même avec des marges énormes, c’était pas mon trip ! Heureusement, il y avait le fun des travaux neufs, la construction de bateaux de croisière trimarans (visibles sur la Seine) grâce à un architecte brillant.