Ce n’est pas un article à lire si vous voulez vous divertir ! Il est cash et impliquant ! Avez-vous envie de sortir du stress ? En actionnant seulement 1 clé ? Ou plusieurs ?
Soyez sincère. Sur une échelle de 1-stressé à 10-serein, où en êtes-vous actuellement. Et où aimeriez-vous être ? … C’est possible !
Alors, prenez de quoi écrire pour noter quelques actions. Vous avez pris votre bloc-notes ? Parfait !
Vous continuez à lire passivement pour voir ? Oh la la ! … Bon, vous avez le droit de vous divertir, ou de prendre de quoi écrire…
1- Reprenez votre propre cadre de Manager pour commencer à gérer votre stress
J’ai rencontré un directeur d’usine dynamique, vraiment une belle personne. En prise de contact, il m’a assené d’un long monologue stressé qui partait dans tous les sens, et surtout dans les aigus…
Que vous soyez en prise de poste ou un peu plus loin, pour commencer, reprenez ces 2 éléments clés de votre feuille de route de manager :
I- Vos Rôles et Responsabilités
Avez-vous une liste claire de vos R&R ? Ou bien naviguez-vous à vue ? Dans le flou de la surcharge de travail de votre périmètre, bondissant entre les sollicitations des uns et les emails des autres ? Dans le super court terme ? Peut-être est-il temps de vous poser et de mettre aussi quelques priorités dans cette liste ? Et vous poser des questions pour vous remettre dans votre horizon de management propre. Dès votre prise de poste ! Quel est votre top 3 ou votre top 5 pour la période actuelle ? Le reste attendra, puisque c’est secondaire. Ou bien, s’agit-il de lâcher en déléguant, faire confiance et arrêter de porter votre monde tel Atlas ? Puisque votre job n’est pas une condamnation ! C’est pourtant souvent un peu ce que montrent mes clients au début, coincés dans leurs croyances limitantes.
Ou bien, Trouvez-vous plein d’excuses pour ne pas changer ? (Je ne peux pas déléguer, parce que…) C’est votre cerveau reptilien qui vous leurre !
II- Vos objectifs
Vos objectifs ont-ils clairs, ou démesurés, ou flous ? Si vous vous posez un peu ici aussi, quelles sont vos priorités de Manager pour aujourd’hui, pour cette semaine, pour ce mois ? Le reste attendra, puisque c’est secondaire.
Ou bien, c’est le moment de les faire arbitrer ou de les renégocier. Si vous faites la balance entre le niveau de vos objectifs et les ressources de votre équipe, vous compris, quantitativement et qualitativement (niveaux de compétences et de motivations), que ressentez-vous ? Que la situation soit temporairement ou plus structurellement dégradée, vous pouvez rester réaliste et en parler avec votre N+1, lui faire une demande (article à venir)
2- Mettez en place votre sainte routine quotidienne pour gérer le stress quotidien
Ici, le mot ‘sainte’ se réfère (selon Wiktionnaire) à ‘Digne d’un grand respect, d’une vénération particulière’ et ‘Qui est inspiré par de hauts sentiments moraux’. Quoi de plus noble dans votre job de Manager que de vénérer quelques rites qui vous maintiennent dans un bon niveau de sérénité ?!
Et comme votre métier est tout sauf routinier, il peut être excitant mais aussi épuisant de se faire balloter par les obligations et les imprévus.
Donc,
- Posez-vous une fois par jour, pour de bon, matin ou soir, pendant juste quelques minutes, absolument ! Chez vous, ou avant de commencer quoi que ce soit d’autre si vous arrivez au bureau. Après, c’est trop tard, c’est parti pour les enchainements furieux de réunions et d’interruptions.
- Re-priorisez vos activités : L’essentiel vs le relativement secondaire. Une hiérarchisation impitoyable des top 3 ou top 5. Et pour les quelques suivantes : délégation ou report. Puis un engagement tout aussi impitoyable pour les réaliser dans cet ordre-là , comme si vous aviez un rendez-vous médical de longue date !
- Déléguez, ce pourrait être votre investissement du jour ! Distribuez tout ce que vous pouvez pour faire monter vos collaborateurs en compétence ! C’est bon pour eux, et c’est bon pour votre propre progression et votre sérénité ! Commencez par noter le top 3 à déléguer facilement et qui vous décharge. Engagez-vous sur le premier…
- Évaluez à nouveau un peu l’équilibre ressources-charges de l’équipe, pour vous mettre en mémoire haute le sujet de la productivité : que pourriez-vous à terme automatiser ? Ou quel processus refondre pour opérer un changement de type 2 ? Ou encore, quoi simplifier ou supprimer, parce que, réflexion faite, ça ne sert pas ou plus ?! Ça va germer tout seul, ou bien, à le voir revenir régulièrement, vous allez en faire une priorité.
- Si vous avez bien priorisé, reporter le reste devient une bonne décision.
Vous avez toujours sous la main, une todo list, pour y noter les sujets petits ou grands qui surgissent, pendant votre sainte routine, ou pendant la journée, voire ailleurs, plus bas…
3- Équilibrez vos vie pro / vie perso
La mauvaise gestion de votre stress peut venir d’un déséquilibre pro-perso qui vous mine au fond de vous. Ce weekend, prenez le temps de faire cet exercice. A la louche, mais avec les bons ordres de grandeur. Chaque jour, chaque semaine. Calculette. Faites les totaux et les % de temps passé ici ou là .
Cela vous convient-il ? Il y a des gens qui sont des travaillomanes assumés (workoholic, c’est encore plus parlant), tellement leur vie perso est sans intérêt… pour le moment. Mais si vous vous sentez écartelé, décidez, changez ! Sinon le stress va continuer à vous ronger.
4- Désemplissez votre vie perso : gestion du stress par le vide !
Tout temps perdu à notre insu contribue bien sûr au stress qui se perpétue ! Et dans notre vie perso, il y en a : les « obligations » et les habitudes, vs le fun.
Pour les obligations, il y a les bonnes : s’occuper de l’alimentation, de la maison, des enfants. Pour ces bonnes obligations, vous pouvez peut-être modifier l’organisation, tester du nouveau, du différent, pour voir si vous pouvez faire un peu de productivité, ou baisser votre niveau d’exigence ici ou là , sur vous comme sur les autres.
Et il y a les moins bonnes obligations, les mauvaises habitudes, celles qui vous coûtent en fait : par exemple, ce peut-être le déjeuner ou la visite dominicale immuable qui vous pompe votre temps et votre plaisir. Ou encore, tout ce qui est de l’ordre des fausses obligations, rien de vital, mais la pression sociale pèse, ou bien on n’en a jamais reparlé entre conjoints ; des activités qu’on croit devoir faire continuellement, ou parce qu’on a payé (la maison de weekend, l’abonnement annuel à une activité sportive, …). Connaissez-vous le principe des coûts perdus ? Alors que se donner de la souplesse, zapper certaines obligations, ferait un bien fou ! Écoutez votre corps… Notez…
Suite du grand nettoyage de printemps (valable en toute saison)
Pour les mauvaises obligations encore, vous pouvez reprioriser aussi en sortant le sabre, why not ! Un peu, beaucoup ? Et en réallouer certaines, sans règle temporelle précise : ‘de temps en temps’. Ou avec des règles révisables. Pour reprendre de la liberté et de la sérénité.
Il y en a deux bonnes autres obligations aussi, la 1e brain-washing machine, joujou préféré du système divertissement-pub-conso, savamment infusé à notre insu par du marketing et de la manipulation mentale à tous les niveaux. Déjà en 1982, je me souviens d’une amie américaine qui, entrant dans notre chambre au StarDust à Las Vegas, avait allumé la télé avant d’allumer la lumière ! Et aujourd’hui, combien d’heures passées devant ce grand écran (dernière génération, et déjà menacé d’obsolescence) à se « divertir », donc très passivement, en se laissant remplir et gaver. Internet s’y est mis, et fait encore bien mieux avec ses myriades de liens « divertissant » (et adaptés à notre profil) qui relèvent du même système, en version 2.0 … La 2e brain-washing machine, c’est donc l’écran, partagé entre téléphone et PC.
Adoptez le printemps
Et le vrai fun ! Si vous prenez encore quelques minutes à vous projeter dans 1 ou 2 activités qui vous procureraient réellement du plaisir, quelles seraient-elles ? Sont-elles présentes dans votre vie actuelle ? Ah ! … Notez encore…
5- Profitez de la vie
Nous le comprenons bien, gérer son stress requiert d’être proactif. C’est directement le même ressort pour remettre du plaisir dans la vie. Profiter de la vie suppose de développer la conscience du plaisir. Pour vivre des instants agréables, puis des moments plus longs, en conscience, de façon très active : Je suis en train de de me relaxer, ou de marcher en forêt, et je suis conscient de le faire. Un cran plus haut, c’est d’être conscient d’être conscient de faire cela. Wow !
On s’est un peu éloigné du canapé-télé-pizza-affalé. L’air frais et vivant d’une marche à pied ? En renouant en conscience à la magie de la nature dont nous faisons partie ?
6- Méditez un peu, beaucoup : la gestion du stress peut passer par un nouveau niveau de conscience
L’expression « en conscience » est éloignée de votre vie actuelle ? Pas de souci, c’est un pan majeur à découvrir, pour gérer son stress : Le stress est généré par ce qu’on subit. En développant le « faire en conscience », on devient proactif de ses pensées. Du coup, on redonne à notre cortex, son pouvoir de décider et reprendre le contrôle sur ce que nous subissons. Ou pas. Vous avez le choix.
Si vous n’avez jamais médité et que l’idée même vous fait flipper, pas de panique. Nombre de débutants sont passés par là , et personne ne s’est fait mal ! Je sais que parmi les gros stressés, on trouve les stressés à l’idée de se retrouver seuls avec eux-mêmes, ou avec la peur-panique de ne rien faire. A nouveau, pas de panique !
Vous allez commencer par le minimum : 1 minute (ou même 30 secondes, mais aussi 5 ou 10 minutes si vous le sentez). Vous allez régler votre timer sur le temps choisi, à un moment où vous vous octroyez royalement cette pause, au calme. Assis confortablement, dos droit, en tailleur si cela vous convient, les mains posées sur vos genoux, yeux fermés. Et là , profitant du timer qui vous rappellera à l’ordre, vous pouvez tout oublier, tout lâcher de vos pensées. En revanche, vous allez délicatement porter et poser votre attention sur votre respiration, à un point physique où vous la sentez. Vous observez l’inspiration, en étant attentif à en être conscient. Puis, vous observez l’expiration de la même façon. Puis idem à chacune des respirations suivantes. Avec une simple curiosité, sans aucune autre intention. Si vos pensées s’évadent, pas de souci, vous revenez à l’observation de votre respiration.
Méditation accompagnée, comme la conduite
Si vous préférez des méditations en musique ou guidées pour commencer, libre à vous (surfez sur internet, ça grouille, ou bien adoptez l’appli Insight Timer, ma préférée, avec des timers et milliers de méditations gratuites en français ou en anglais, pour réviser !) L’essentiel est d’expérimenter ce temps de déconnection de l’activisme, en même temps que vous calmez votre corps et vos pensées.
Si vous craignez les pensées obsessionnelles, vous pouvez avoir votre bloc-notes près de vous pour y déposer les pensées ou idées qui surgissent, puis retrouver le calme. Votre attention sur l’inspiration, puis sur l’expiration.
Demain, vous pourrez allonger un peu la durée de votre timer, par curiosité.
Ça, c’est apprendre à gérer votre stress, et prendre soin de vous. Les bienfaits de la méditation sont immédiats et transformant sur le moyen terme. Je me suis formé à Vipassana, il y a 10 ans, c’était super impliquant et surtout magique. Depuis, c’est dans ma sainte routine quotidienne. Je ressens fréquemment cette libération, physiquement, du mental qui lâche prise, une sensation, parfois fugace mais délicieuse, du muscle-cerveau détendu, et que je garde volontairement détendu.
7- Travaillez sur vos sources personnelles de stress
Une autre occasion de vous poser pour vous demander : Quelles sont vos mauvaises habitudes qui vous font stresser ? Qu’est-ce qui vous vient spontanément ?
Si rien de vous vient, voici quelques pistes précises.
Êtes-vous perfectionniste ? Ou, aimez-vous faire plaisir ? Ou bien, prenez-vous trop sur vous ? Êtes-vous toujours à la bourre ? Zappez-vous à l’excès ? Si l’une de ces questions vous parle un peu, c’est que vous avez peut-être un conditionnement qui vous mine.
Une autre direction : avez-vous tendance à faire des suppositions ; ou à prendre les choses personnellement ? Vous êtes peut-être en désaccord avec la sagesse toltèque.
Il est probable que votre stress ne date pas d’hier, ou bien il est possible que votre situation actuelle vous ait mis dans un état où vous ne vous reconnaissez pas, et dans lequel vous vous sentez désarmé. Vous êtes plutôt normal, c’est la situation qui ne l’est pas. Mais c’est difficile de travailler seul sur vos sources de stress. Envisagez de vous faire accompagner sur ce point, c’est forcément gagnant ! Vous pouvez commencer par un coaching, c’est orienté solutions. Si votre stress est plus douloureux, vous devriez penser thérapie et réparation. Vous avez droit à la sérénité ! Dès votre prise de fonction !
La 8e clé : Mener une réflexion de fond pour reprendre vraiment la main
Pouvoir vous projeter dans un avenir plus radieux, en phase avec vos motivations de fond, sortir du regard social pour vivre sans stress subi. Voici peut-être la 8e clé dont vous avez besoin pour supporter un peu plus sereinement votre situation actuelle. En particulier si vous sentez que vous êtes sur une voie que vous n’avez pas forcément choisie ou qui commence à vous peser.
En effet, il peut arriver que vous n’ayez pas forcément choisi vos études. Ou que votre entrée dans la vie professionnelle soit juste une continuation de vos études. Ou que votre 2e job soit une promotion pas vraiment souhaitée, mais si flatteuse à accepter, …
Quand vous aurez trouvé et choisi votre voie, il y aura toujours du stress, mais du bon ! Celui que vous aurez choisi, plus librement, en menant une réflexion de fond.
Si vous arrivez à la fin de cet article sans avoir pris une seule note, ni une seule décision, c’est que vous n’êtes pas tout à fait prêt à remettre en question le statu quo. Vous me rappellez une brillante manageuse commerciale qui était prise dans son boulot, bien rémunérée, et qui consommait des thalassos de luxe pour compenser… jusqu’au burn out ! Je vous souhaite mieux.
Reprenez donc l’article, et faites votre plan d’action personnel,
- En commençant par noter avec un 1ier plaisir, 1 ou 2 micros-actions qui vous apporteraient du plaisir authentique,
- Ou notez un délestage de stress que vous puissiez apprécier, 2e plaisir à savourer dès à présent.
- Passez à l’action, concrètement, et savourez votre 3e plaisir, dans un ressenti bien physique.
- Posez-vous à l’issue de ce 3e plaisir et cochez votre plan d’action, 4e plaisir.
- 5e plaisir à venir : recommencez et augmentez les doses !
Votre monde ne s’est pas écroulé en initiant votre sortie du stress ? Ah… Respirez ! Continuez !